lundi 30 juin 2014

Por la Costa.... un final en beauté!

Oyé Oyé! Dans pas longtemps ça va faire un an que je traîne mes semelles sur la route. Je suis en train de préparer divers articles "bilans" sur cette première année de voyage. Du coup j'aurais aimé votre contribution pour faire un auto-questionnaire. Donc si vous avez des remarques, questions à me poser, c'est le moment!Vous pouvez me les poser en commentaire à la fin de cet article, par mail à ensmelle@gmail.com, sur la page boobook où alors par pigeon mais ça risque de vous coûter cher en graines...

Le départ de Lagomar s’est fait en bus afin de nous rendre plus rapidement au péage (changement de « département ») et faire du stop plus facilement.
Nous serons ensuite pris pour environ 90km par un ingénieur hydraulique qui se rend à Punta del Este (ça tombe bien, on y va aussi). Etant donné qu’on n’est pas pressés (et lui non plus) il nous a emmené sur la route qui longe la côte afin de nous faire découvrir cette partie magnifique de l’Uruguay.

L’arrivée à Punta del Este s’est faite dans le froid de cet hiver et parmi les nombreux hôtels de luxe et d’immeubles plus laids les uns que les autres. 

Une courte nuit fraîche sous la tente dans un parking plus tard et nous reprenons le stop pour fuir au plus vite cette ville fantôme dont la laideur ne donne pas envie de rester une minute de plus.

Il m’est arrivé plusieurs fois de me faire prendre en stop par des curés ou croyants (le plus souvent catholiques). Ils sont toujours très gentils mais bien souvent essayent de t’exposer leur théorie ou leur conception de la religion de manière plus où moins invasive. Ce jour là nous avons découvert ce qui est pire qu’un croyant qui te prend en stop : un croyant prof de philosophie. 
En effet, un vieil homme ancien pasteur et prof de philo nous a gentiment aidé à sortir de cet enfer de béton. Mais autant vous dire que ces 70km on été longs et assez ennuyeux ! Pendant une heure il n’a pas arrêté de parler et finalement nous a déposés plus loin sans jamais nous poser une seule question autre que « êtes-vous croyant ». Je ne dis pas que nous sommes les deux êtres les plus intéressants du monde, mais recevoir une partie de l’Europe à des milliers de kilomètre de là est quand même assez « exceptionnel ». Non pas que je sois mégalo mais j’ai été plutôt surpris par cet homme qui a essayé de nous « convertir » sans jamais réaliser qu’il avait la possibilité d’apprendre des choses (non vitales je vous l’accorde) de nous.

Bref, la pluie arrivant nous avons finalement réussi à quitter la route 10 (qui se termine quelques kilomètre plus loin car coupée par un lac) et avons rejoins la numéro 9 pour nous rendre à La Paloma où une couchsurfeuse à accepté notre requête quelque heures plus tôt. Nous avons parcourus ces 90km avec un jeune couple d’anglais qui avait loué une voiture pour 5 jours afin de découvrir le pays. Le trajet fût bien sympa car nous avons échangé nos différents tuyaux et sources sur les possibles endroits à visiter dans le pays.

Arrivés à La Paloma un peu humides, nous avons apprécié la chaleur d’un bon feu avec Sahiana notre couchsurfeuse du jour. 
La Paloma est une jolie petite ville (bien morte en hiver) qui borde une côte très découpée par la mer. Elle nous a emmenés à une ville un peu plus loin : La Pedrera où nous y avons rencontrés deux autres couchsurfeurs. L’un habitant dans ce village en travaillant comme apiculteur et l’autre, une australienne en voyage en Amérique du Sud depuis 15 mois et en vélo en Uruguay. La Pedrera est un village très tranquille et très joli aussi où nous y avons passé une bonne après-midi en jouant à cache-cache avec les chiens qui avaient décidés d’aller se balader sur la plage….

2 jours plus tard nous avons quitté Sahiana pour rejoindre Cabo Polonio, lieu très réputé de la côte.  Nous avons été pris sur la route par un habitant du coin pour une dizaine de kilomètre. Il nous a informés qu’il allait quelques heures plus tard vers Cabo Polonio et pourrait nous prendre si personne ne s’est arrêté d’ici là.

Quelques kilomètres de marche avec le pouce tendu plus tard, nous nous sommes fait doubler par cette voiture qui malheureusement était pleine… Elle a quand même fait demi-tour pour nous prendre et nous y avons découvert dedans Guillaume et son amie argentine. Heureux hasard ! Il se trouve que Guillaume (qui a la particularité d’être un autostoppeur avec une valise à roulette !) avait voyagé avec Nadia deux semaines au Paraguay et nous l’avions rencontré à une auberge à Montevideo.
C’est donc à 4 que nous sommes arrivés à l’entrée du Parc National de Cabo Polonio. 
De là i y a deux possibilités. Ou payer environ 5 € pour faire le trajet dans des « camions-bus » spéciaux (genre pour transporter le bétail mais le bétail c’est le touriste….) où alors parcourir les 7 km à pied et en prendre plein la vue !

Les deux heures de marches on été magiques avec la nuit qui tombait et le final à la lueur de la lune sur la plage. Nous nous sommes arrêtés à la première cabane éclairée pour demander où nous pouvions acheter à manger et on a finalement été invités à planter la tente sous un toit d’une cabane voisine. Parfait !

Cabo Polonio est un parc naturel qui s’étend entre la route numéro 10 et la côte. Zone naturelle protégée, les touristes ne peuvent y accéder que à pied ou à bord de camions spéciaux. Au bord de la mer, on y trouve un phare et un « village » constitué de quelques maisons en briques occupées 2 jours par an par des propriétaires fortunés et le reste sont des cabanes de bois plus où moins solides. On y trouve aussi quelques restaurants, hotel et hostel pour les touristes. La particularité du site est qu’il n’y a pas d’électricité. La seule ligne électrique qui traverse le parc sert  à illuminer le phare. Du coup à la nuit tombée, l’éclairage se fait à la bougie où grâce à l’énergie stockée dans des batteries de voiture et rechargées la journée par des panneaux solaires ou des éoliennes. 

A Cabo Polonio, on compte 50 personnes habitant à l’année (environ 1500 touristes par jour en été !) et il y a une école, mais avec seulement 3 élèves !
En été l’endroit doit être infernal mais en ce début d’hiver c’était juste magique ! pas grand monde, un beau temps, du vent, un froid de canard et ce sentiment de solitude au bout du monde…. Un régal ! En allant acheter notre pain, nous avons sympathisé avec les boulangers : Lucio et Edith, couple argentino-péruvien installé dans leur petite cabane qui fait bar l’été depuis un an et demi.

Les activités là bas se résument à  marcher le long de la côte pour aller observer les lions de mer, monter en haut du phare où aller grimper sur les dunes qui se déplacent avec le vent.

Quatre jours plus tard, nous sommes partis à pied par la plage pour rejoindre Valizias, prochain village à 8 km de Cabo Polonio. Autant vous dire que 8km de marche avec tout le barda sur le dos, dans le sable et avec 80km/h de vent dans la face et ben ça fait pas rire les patates à la cave ! Mais bon, on en a pris plein la vue  (du sable comme des belles images) !

Arrivés en fin de journée et la pluie étant annoncée, nous avons pris un bus pour nous rendre à Agua Dulces, village voisin de 11km, avec l’idée de dormir sous la tente. Etant donné que la tente de Nadia a la particularité de laisser la pluie entrer pour pourrir ta nuit, nous montons la tente à chaque fois sous un toit. Bonne nouvelle, en hiver les ¾ des maisons sont inoccupées et on peut donc s’inviter sous les toits.  Etant donné que nous commençons à avoir des exigences particulières, nous avons opté pour « la Terrassa ». Ancien disco légendaire dans le village, l’édifice est abandonné depuis une 15aine d’années car rongé par la mer, il part en morceaux. 


C’est donc dans une maison abandonnée, avec un pan de mûr par terre, des graffitis partout et dans un doux fumet d’urine que nous avons passés cette nuit. Le lendemain par chance, un couchsurfing nous passera sa maison (nous l’avons vu 4h, ensuite il est parti en nous laissant les clés).

Toujours sans plan et en suivant les conseils de locaux rencontrés en route, nous nous sommes mis en route pour Punta del Diablo, ville réputée pour ses spots de surf et qui parait très touristique. En réalité, comme toutes les autres villes de la côte, tous les commerces sont fermés et les rues désertes en attendant le retour du touriste pour l’été.
Du coup, après une nouvelle nuit dans une maison abandonnée à 10m de la mer, nous avons marché sur la plage quelques heures pour entrer dans le parc naturel de Santa Teresa (dont on nous avait vanté sa beauté).

Ce parc de plus de 6000 ha n’est en fait rien de plus qu’une forêt d’eucalyptus. Il a quand même la particularité d’abriter des milliers de place de camping, le tout surveillé par l’armée qui a une base ici (Forteresse de Santa Teresa).
Etant donné qu’on est entrés par la plage et non par l’entrée officielle, nous ne sommes pas déclarés et n’avons pas payé pour y dormir. On passera donc une journée et une nuit à jouer à cache-cache avec les crânes rasés avant de repartir, non sans un grand sourire, le lendemain pour reprendre la route.

Santa Teresa était notre ultime point sur la côte. Après il n’y a que la ville de Chuy qui fait la frontière avec le Brésil et qui ne présente pas grand intérêt.

Nous arriverons dans la journée à refaire tout le chemin inverse afin d’atterrir à Punta Ballena (après Punta del Este) chez une amie que Nadia avait rencontré au Brésil. 
Ça sera l'occasion d'aller gravir la montagne la plus haute du pays (viens pas d'la montagne pour rien de bleu!)

389m d'altitude s'il vous plait! auxquels j'ai rajouté 35m soit un sommet à 424m! 
(petite explication: les 35m viennent de la croix qui est en haut qu'on peu gravir)

Etant donné que l'Uruguay est un plat pays avec quelques vallons, que dis-je, tas de terre, la vue est plutôt sympatique!
J'ai même rencontré 2 lyonnais au sommet!


Quelques bonnes nuits de sommeil plus tard et nous voilà de retour au point de départ à Lagomar. Dernière semaine dans la capitale à se reposer et préparer l'arrivée à Buenos Aires.... 

Il se trouve que pendant cette semaine, l'Uruguay à joué (et gagné) contre l'Italie à la coupe du monde, se qualifiant ainsi pour la suite des réjouissances....
Etant un amoureux inconditionnel du sport au ballon rond (humour!), nous sommes allé assister aux dernière minutes devant l'écran géant installé sur la place. Ambiance sympa et cris de joie à la fin. Malheureusement, le supporter reste supporter et il faut croire que d'être de l'autre côté de l'Atlantique ne les rends pas plus intelligents que nos chers supporters français. C'est donc avec des jets de pierres, bouteilles et coups de matraques que la fête s'est terminée... Et autant vous dire que d'être à ce moment là, à cet endroit (= mauvais endroit) et ben j'ai pas fait le malin et je dois avouer que c'est la première fois depuis que je voyage que j'ai eu "peur". parce que la foule qui court, crie, les projectiles et la police qui frappe sur tout ce qui bouge car pas le temps de faire la différence entre supporter con et supporter tout court, et ben ça donne pas envie de rester pour faire un pique-nique. 


Aujourd'hui toutes ces aventures se terminent. Je prends un ferry pour Buenos Aires. 
L'Uruguay fût vraiment une bonne surprise! bien sûr c'est un pays cher mais y voyager en hiver permet de faire des économies et profiter de certains petits coins de paradis comme Cabo Polonio par exemple. C'est sûr, je reviendrais!

Pour les photos c'est toujours au même endroit

Je vous ai même rajouté des photos à l'album "por la costa" (bande de veinards!)

2 commentaires:

  1. tres bien fiston continue !!!

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  2. bravo baptiste,tu ns as fait tellemnt rever.raconte ns le monde encore et encore.merci pour le beau voyage. catherine

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