mercredi 16 avril 2014

Paraguay: première!

N'ayant pas trouvé de bateau à temps au Brésil pour entrer au Paraguay, j'y suis finalement entré par la route via le petit poste frontière de Bella Vista.

Après une courte nuit dans une Poussada et mon tampon d'entrée au petit matin, me voilà sur le bord de l'unique route qui mène à l'axe central reliant Pedro-Juan (l'entrée du Brésil) à Concepción, première « grande  ville » en venant du Brésil.
Malheureusement pour rejoindre ce grand axe et sortir de Bella Vista, il n'existe qu'une petite piste, pleine de nids de poules. Mais pas les poules de chez nous, ici elles ont l'air bien plus grosses !

Bref, en presque 3 heures je n'ai vu passer que 4 voitures dont 3 motos (oui il n'y a que des motos ici!). Du coup j'ai sauté dans le premier bus (qui partait en lambaux) pour rejoindre la fameuse route. Le jeudi est peut être le shabat paraguayen car aucune voiture en vue. A la limite 2-3 motos mais pas plus... Du coup re-bus pour Concepción. Arrivé là bas je me suis mis en marche pour sortir de cette ville et tenter le stop pour aller au Nord dans la région du Chaco.

J'ai trop marché et du coup la nuit est tombé alors j'ai pris une chambre d'hotel grand luxe avec climatisation, TV satellite (ça c'est cool!), salle de bain privée et grenouille-qui-te-saute-sur-la-tronche-quand-tu-dors (moins cool...), le tout pour … [roulements de tambours, accrochez vous] 60'000 boules ! Oui alors j'ai un peu tourner de l'oeil quand j'ai compris le prix et puis j'ai réalisé que la monnaie avait changé avec le pays et que cela correspondait à un petit 9€.

Bref, après une bonne nuit, départ le lendemain pour rejoindre Filadelfia au Nord en stop. Les dieux ne semblent pas être avec moi car la pluie (genre déluge avec arche de Noe et tout le tralala) menaçait. Du coup RE-bus avec un colombien vivant en Bolivie et possédant un passeport hollandais (moi non plus j'ai pas compris).

Arrivé à Filadelfia, j’ai pris une petite chambre d’hôtel (sans grenouille cette fois) et ai rencontré Nadia, une bulgare rencontrée quelques temps avant sur Couchsurfing. Ça fait 1 semaine qu’elle est là et elle m’a donc pendant les 3 jours suivant fait découvrir la ville de Filadelfia. Enfin la ville… c’est plutôt une grande avenue centrale goudronnée dont part de part et d’autres des chemins de poussière desservant des maisons de type coloniales où maison de l’aire industrielle en petites briques rouges.


A Filadelfia il y a 2 types de personnes : les indiens Guaranis aux cheveux sombres et à la peau brune et les mennonites, des gens blond et à la peau blanche à la limite du transparent.
Les mennonites sont des Allemands qui se sont exilés en Russie puis on fini par atterrir au Paraguay qui leur permettait de disposer de terres, de jouir de la religion qu’ils voulaient et de pouvoir continuer leur mode de vie. Je me suis donc retrouvé à parler Allemand en faisant de la peinture pour une kermesse de mennonite au Paraguay. Cela ne s’invente pas !


Filadelfia c’est donc un endroit figé dans le temps et dont la poussière recouvre presque tout. La vie nocturne (voir même diurne) est quasi-absente et au bout de 3 jours il était temps de partir.


Nous avons donc repris la route avec Nadia direction Asuncion, la capitale à 500 km plus au sud, au bout de la Transchaco, route qui relie la capitale à la frontière bolivienne en traversant le nord du Pays constitué de poussière, petite arbustes et grosses flaques d’eau (oui par ce que cette région est la plus grande réserve d’eau douce du monde). 


Il faut croire que voyager avec une fille est plus facile car on arrivera à se faire prendre par un camion de livraison en une petite heure (y a pas beaucoup de trafic ici !). Il nous posera 10 km plus loin avant de partir vers l’opposé assurer ses livraisons.
N’ayant trouvé personne entre temps, il nous reprendra pour nous emmener dans un village indigène puis nous continuerons avec lui plus loin. Il nous déchargera sur le bord de la route à l’entrée d’un village pour ne pas que son chef nous voit puis nous reprendra à la sortie pour nous amener à Asuncion !
Nous passerons les 500 km à partager le Téréré (thé froid Guarani, boisson officielle ) et écouter la musique à fond. Et autant vous dire que partager la boisson nationale sur une route déserte dans un camion occupé par deux paraguayens, une bulgare et un français avec comme musique de fond Voyage Voyage de Désirless eh ben ça rend l’instant mystique !

Arrivés en fin de journée, nous avons fini par retrouver Alcides, un couchsurfing qui m’avait invité à passer chez lui.

La ville d’Asuncion est assez jolie. L’architecture y est belle et la culture indigène bien présente avec une multitude d’indiens venants vendre leur artisanat dans la rue. Par chance, Nadia y est déjà venu la semaine dernière. J’ai pu donc profiter d’une visite guidée de la ville qui s’est terminée par le quartier très coloré de San Geronimo dont les tags qui ornent les façades des usines abandonnées donnent un style particulier mais magnifique !


Une truc qui frappe quand même c’est la présence de policiers, garde privés armés à chaque coin de rue. Cela permet peut être d’assurer la sécurité des habitants mais pour ma part, je suis plus inquiet quand en allant acheter mon pain, je me fais ouvrir la porte par un garde armé d’un fusil à pompe. Je viens juste acheter un baguette, pas braquer un banque !

Mon idée en arrivant à Asuncion était de remonter en bateau vers Concepcion. Mais il s’avère que pour ça il faille se lever à 4h du matin pour être sûr d’embarquer. Je ne suis pas contre du danger ou de l’aventure mais se lever si tôt, faut pas déconner ! Du coup je me retrouve à pas savoir quoi faire et à pas savoir où aller et ça c’est cool.

Je crois que finalement on va continuer la route ensemble d'ici 2 jours avec Nadia pour aller plus au Sud, vers la frontière Argentine…

Pour les photos du Paraguay, c'est par là!

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